La Chaîne des Puys – faille de la Limagne, au Patrimoine mondial de l’Unesco

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© Francis Cormon - CRT AURA
Ce géant de la Chaîne

Le puy de Dôme

Indissociable de l’image de l’Auvergne, la Chaîne des Puys est un ensemble très récent de 80 sommets regroupant toutes les formes de volcanisme. Les éruptions qui ont formé ces cônes, ces dômes ou ces maars se sont produites il y a entre 95 000 et 8 500 ans. Point culminant : le puy de Dôme à 1 465 mètres, classé Grand Site de France, dont l'ascension s'effectue à bord du Panoramique des Dômes, un train à crémaillère.

Le sens de la géométrie

80 volcans alignés

Il n’est pas toujours évident de situer l’échelle géologique par rapport au temps qui est le nôtre. Par exemple, la Chaîne des Puys a mis moins de 70 000 ans pour ordonner son célèbre cortège de volcans.

À défaut d’être actifs, ces reliefs familiers sont bel et bien des volcans vivants. Leur dernière éruption remonte en effet à moins de 7 000 ans et, au fil de leur histoire, les puys ont connu des périodes de sommeil nettement plus longues qu’actuellement. Enfin, le cours du temps géologique est tel que jamais sans doute deux volcans ne sont entrés en éruption simultanément.

D. Frobert/Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme
Histoire d'eau

Les lacs volcaniques

Pour s’en tenir aux formes, la Chaîne des Puys, qui aligne quelque 80 volcans, débute au nord avec le gour de Tazenat, typique des lacs circulaires dont l’Auvergne est prodigue. Telle est la signature d’un phénomène volcanique assez banal – mais très violent –, qui se produit lorsqu’une montée de magma entre en contact avec une nappe phréatique. L’eau et le feu ne font pas bon ménage et l’explosion cataclysmique qui s’ensuit découpe le sol comme à l’emporte-pièce, laissant un profond cratère appelé maar, entouré d’un anneau de débris. La dépression ainsi créée ne demande qu’à retenir l’eau, comme cela s’est également produit au lac Pavin, lors de l’ultime éruption auvergnate.

AURA/J. Damase
Un peu d'histoire et de géologie

Les types de cratères

Les édifices les plus communs sont de type strombolien : comme leur modèle italien, ces volcans coniques et faiblement dangereux se construisent en crachant des scories et en libérant des coulées de lave près de leur base. Ils se signalent par leur cratère simple, tels les puys de Jumes et des Goules ; leurs cratères emboîtés, à l’exemple des puys de Pariou et de Côme ; ou encore par leur cratère égueulé, les coulées de lave ayant été assez puissantes pour emporter les scories comme sur un tapis roulant, tels les puys jumeaux de la Vache et de Lassolas.

Ces coulées basaltiques ont recouvert le plateau granitique originel, avant de dévaler vers la limagne. Dans ce tableau, quelques volcans dénotent par leur sommet bombé : le Clierzou, le grand Sarcoui et surtout le puy de Dôme. Formés d’une lave acide très visqueuse, ces volcans de type péléen se mettent en place à la manière du dentifrice sortant de son tube. De telles éruptions s’accompagnent d’énormes explosions et de nuées ardentes dévastatrices, ainsi que de la formation d’une éphémère aiguille sommitale.

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