Lorsque Gluck reprend, plus d’un siècle et demi après Monteverdi, la fable de l’Orfeo, il entend bien tout focaliser sur l’action dramatique. Telle est sa révolution : rendre à l’opéra sa forme noble et idéale en unissant jusqu’à les confondre musique et théâtre. Quelle réussite ! Par sa musique d’une beauté lumineuse, au service de la tragédie pure, Gluck atteint l’expression de la vérité avec évidence et grâce. Dans sa poursuite d’un modèle idéal, son admiration pour Gluck et la cantatrice Pauline Viardot, Berlioz s’intéresse alors à cet opéra dont il remanie la partition pour exprimer le drame absolu, et la figure mythique d’Orphée s’en trouve grandie. Siècle après siècle, il aura fallu trois génies de la composition pour interroger l’être humain dans sa vulnérabilité face à l’inéluctable.
Succédant à la célèbre sœur de la Malibran, c’est Éléonore Pancrazi - brillante finaliste du dernier Concours Voix Nouvelles - qui incarnera le héros transcendant la loi des mortels en passant d’un monde à l’autre par son chant souverain.
Période d'ouverture : Printemps
Mardi 7 mai 2019 à 20h.
Jeudi 9 mai 2019 à 20h.
